Discours de Léon à l'occasion des 25 Ans de la Chorale
Tout en étant un des doyens, je ne suis pas comme la météo du moment: plus-vieux. En faisant mes calculs, je me suis aperçu que je pouvais m’inspirer de Rimbaud, car ça fait 17 ans que je suis VSVL ; or « On n’est pas sérieux quand on a dix- sept ans » disait ce né natif de Charleville-Mézières. Je ne peux que confirmer.
Pourquoi je prends la parole ? Parce que personne ne m’a demandé de le faire ! Donc à mon habitude j’ai fait court, juste 14 pages...
Juste pour info : aujourd’hui est la Journée mondiale de la maladie d’Alzheimer et la Journée mondiale de la biodiversité. Quel est le rapport ? Aloïs aurait peut-être eu une réponse. C’est le prénom du médecin qui l’a étudiée le premier, en 1907.
Elle est ainsi coincée entre la Journée mondiale de la prostate, hier : on a eu chaud, messieurs !. Mais aussi celle du sport universitaire : fallait choisir votre camp et ne pas se tromper de siège...et la journée mondiale du Rhinocéros demain.
J’ai contacté en amont quelques-un()s des doyen(ne)s présumés : aucun/ ne tenait à se mettre en avant. Pourtant la doyenne en titre, Danielle BORIE aurait des histoires à raconter, elle qui a fait sauter sur ses genoux le petit fils d’Alexandre le Grand... Danielle est d’une inoxydable bonne humeur, enjouée, prête à rire même de mes blagues les plus idiotes et de mes calembours les plus pourris. C’est dire. Quel est son secret ? Elle ne le révèlera pas, mais moi je dis que c’est dans ses bouclettes, qui sont une vraie auréole de jouvence. Alors ne l’énervons pas et célébrons la, avec notre ami Georges :« GLOIRE A BORIE-I-I-I-E » ! Je devrais dire GLOIRE AUX BORIE, car elles sont deux, même si sa sœur Françoise s’est retirée de la participation active tout en restant une fidèle spectatrice.
Juste après Danielle, Claude BENETEAU est le dauphin de la doyenne : il peut juste se targuer d’avoir transporté les armes de Vercingétorix dans sa camionnette hors d’âge, car il a fait Alésia, le bougre... Le minot Jean-Luc DECRAEWER avec même pas 80 ans nous avait recruté notre doyen hommes.
Parmi d’autres anciens, le couple Manuela et Jean-Marc LEPLE, Mireille BACHELET à qui je dois d’être entré à VSVL, et Marie-Claude TRAMBOUZE, elle aussi ancienne collègue de lycée. Sans oublier l’incomparable Serge MATHURIN et le vaillant Claude SIRET.
Puisque j’en suis à l’onomastique, quelques réflexions sur le nom de la chorale. Oui, je veux pas paraître cuistre, mais l’onomastique ne sert pas à calfeutrer les ponts thermiques. D’ailleurs vous pouvez continuer à mastiquer les petits fours. C’est l’étude des noms. Et si vous avez eu la curiosité de taper « voix si voix la », vous verrez qu’il y en a une tripotée de chorales qui ont opté pour ce nom. Mais les meilleurs c’est nous. J’ai pas compté le nombre de « clefs des chants », mais il doit y en avoir autant que de bourdes d’une influenceuse sur TikTok.
C’est un peu comme les noms des salons de coiffure qui varient ad nauseam les noms en tif : capTif créaTif Diminu-Tif ou en hair designHair ou ImaginHair...
Mais pourquoi est-ce que nous nous faisons mal (car certains soirs d’hiver, ne me dites pas que vous n’hésitez jamais à affronter brumes et frimas ?) et venons chanter.
Alors pour votre instruction je vous lis ce qu’un chiropracteur voit comme bienfaits dans la pratique musicale. Bon, ok on est d’accord, comme ses premières syllabes l’expriment si justement, un Chie- Rot-practeur, ça reste un charlatan. Mais gardons notre esprit ouvert : même les illuminés frappadingues peuvent percevoir des miettes de lumière scientifique.
La musique permet, je cite, de « libérer les pouvoirs du nerf vague ». Je suis comme vous, j’en avais entendu parler que ... vaguement de ce nerf, à part en cours de chant lyrique. Mais là au début je croyais que ma prof utilisait la syntaxe de maître yoda, genre «
Si chanter mieux tu veux,
travailler tes tutos tu dois ».
En passant, vous en chercherez- en vain- des chorales où un Frédéric nous pourvoit en tutos actualisés quasi en temps réel. Bref je croyais qu’en parlant de « nerf-vague », elle suggérait qu’on pourrait chanter du WAGNER.
Et c’est là que Sylvie, notre Sylvie irremplaçable qu’on a, a pris les devants car il y a quelques années que seuls les juste moins de quatre-vingt dents peuvent connaître, elle a réussi à nous faire chanter « Treulich geführt » que connaissent tous les couples de la planète. Car avec la marche nuptiale de Mendelssohn (1843, Songe d’une nuit d‘été), la marche des fiancés présente dans Lohengrin (1850), c’est un incontournable de tous les futurs divorcés :
Treulich geführt ziehet dahin,
wo euch der Segen der Liebe bewahr’!
Siegreicher Mut, Minnegewinn
eint euch in Treue zum seligsten Paar.
C’est pour faire simple le plus grand nerf du corps humain. Il comporte plus de fibres nerveuses que les installateurs de Free, SFR et Bouygues ne sauraient installer de fibres en dix ans. Il a plein de noms scientifiques comme nerf pneumogastrique, nerf cardio-pneumo-entérique, nerf parasympathique ou nerf cardiaque. Il innerve entre autres le voile du palais. Je sais que beaucoup sont réfractaires à l’art du contrepet, mais là je peux pas résister : le voile du palais donne un poil du valet tout à fait convenable. Il gère les émotions, produit de l’acétylcholine, augmente l’ocytocine (oui, aussitôt fait, aussitôt signe) que des gogos présentent comme l’hormone de l’amour. Qui vivra via gra...
Des grands moments
La participation au concert du jazzman POURQUERY en 2019, le medley des MISERABLES, un concert de conserve avec une chorale bourguignonne très conviviale et rafraichissante que s’appelleriou « Si l’on chantait », sise à Sancé* près de Mâcon, des participations régulières au spectacle musical des élèves du lycée DAUTET, sous l’égide de notre cheffe Sylvie, dans la superbe salle de l’Oratoire.
A ce propos, j’en profite pour annoncer justement le concert du 19 juin 2025 où nous serons les supplétifs heureux des chorales d’élèves de Sylvie, toujours à l’Oratoire et d’expérience je vous recommande de ne pas manquer ce grand moment. En plus chanter entre autres avec des petits de 5è ça va nous donner un coup de jeune. Ou le contraire...
Et last but not dernier sur la liste : le VIGNAUD. Je laisse à Sylvie TRAVEAU le soin de donner les détails, mais il s’agit de nous réunir pour tout un week-end, à NIEUL/SUR/L’AUTIZE dans un cadre bu-colique. L’accent étant sur la première syllabe, les repas ne sont pas mauvais en tout cas n’occasionnent pas excrément de coliques.
Après ces week-ends la plupart des difficultés majeures du répertoire sont évaporées. Et le premier soir, après les répétitions, toutes celles et ceux qui veulent se donnent en spectacle et animent la soirée par des sketches, des chansons, et même des jeux de scène.
*qui s’écrit avec C, humour de Bourgogne
Une Chorale, c’est un peu comme une famille
Ce qui veut dire des fêtes (comme maintenant), du travail commun (comme avant-hier à la médiathèque), des litiges (si si pas la peine de se voiler la face, tout n’est pas qu’harmonie même dans ce milieu où il n’y a pourtant pas d’enjeux professionnels) mais aussi des deuils. Je vous rassure, n’y voyez pas là un prélude à une grandiloquente cérémonie in memoriam des disparus. Mais rien que depuis que j’y suis, 4 sont partis : Roger FINES (Basse), Francis DAVID (ténor), Brigitte JONCHERY (alto), Nicole GALENE (alto), Jérôme DENIS (Basse) et Yves BOUFFARD (Basse). Vous l’aurez constaté : une majorité d’hommes. C’est que les statistiques nationales se retrouvent chez nous aussi ; ces dames nous survivent. Du coup, moi-même je ne me sens plus très bien...
A la fin de ce laborieux prélude, vous pourrez porter un toast. Ne prenez pas trop d’avance sur le 27 octobre, jour du début de l’heure DIX VERRES...Le pb de l’excès d’alcool est ... la diction. Vous pouvez aussi boire un café dans le pire déca...Ou vous rabattre sur le thé. Ce serait utile aujourd’hui contre Alzheimer, car vous vous souviendrez de tout comme si c’est THEIERE....
Un peu d’HISTOIRE, mais je suis pas la personne la plus fiable. Car j’ai connu VSVL sous la conduite d’Anne MOUREY-BAMAS. Comme dans les meilleures familles, il y a eu des frictions et nous fûmes lâchés en rase campagne, à deux mois d’un concert.
Les bleus ont été étonnés, certains ont broyé du noir, d’autres se sont fâchés tout rouge, et on a eu comme un... blanc dans notre parcours. Mais Sylvie nous a recueillis, adoptés, bichonnés comme des petits chatons en désarroi. Et ça fait 12 ans que ça dure. Merci à elle. Pas seulement de nous avoir repris, mais de nous avoir ouvert des horizons, de nous avoir avec charme et gentillesse remis, sur la VOIX. Si voix là bien sûr.
Car elle connaît la musique, joue du piano debout, entend tout, ne laisse rien passer et parfois nous chambre gentiment et elle a raison. Comme parfois les femmes. Et je terminerai sur ce constat sans appel :
Une femme qui a raison n’a pas tort.
Un homme qui a raison .... n’a pas de femme.
Er maintenant lapidez-moi aux tomates cerises, faites-vous plaisir !